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Ce qu’il faut savoir en premier lieu, c’est qu’il n’y a pas seulement un type de maquillage artistique, mais bien plusieurs, qui sont fonction du secteur de l’activité, de la thématique explorée et de bien d’autres facteurs encore…

Le maquilleur artistique peut être amené à travailler pour la production de diverses émissions télévisées, pour des compagnies de théâtre qui mettent en scène tel ou tel spectacle, pour l’opéra, pour la mode et la beauté, à l’occasion d’un festival, ou encore pour le cinéma.

Si l’on prend l’exemple d’un maquilleur de plateau télévisé, son rôle sera de préparer les visages des intervenants qui vont passer à l’écran (cela pourra être des journalistes, des comédiens ou des comédiennes, des personnalités diverses...). Le maquilleur artistique a toute latitude pour faire en sorte que le résultat soit tout simplement télégénique, c’est-à-dire qu’il rende bien à l’image, pour les téléspectateurs.

Si l’on se place dans l’univers du 7ème Art ou des planches, le point le plus crucial du maquilleur artistique sera de parvenir à ce que l’apparence du comédien ou de la comédienne soit en parfaite adéquation avec la personnalité du personnage qu’il ou elle va être amené(e) à incarner. Dans ce cas précis, il et possible que la mission du maquilleur consiste à radicalement modifier l’apparence originale de l’acteur ou de l’actrice, en utilisant toutes sortes de subterfuges visuels tous plus réalistes les uns que les autres… Résorber les rides ou au contraire les accentuer en les creusant, jouer sur les effets ombrageux afin de creuser les trait ou au contraire de les remplir, créer ici ou là une fausse cicatrice ou une pustule dégoûtante plus vraies que nature, ajouter un faux nez, des sourcils, les combinaisons sont infinies et seul le talent du maquilleur artistique limite la créativité au fond…

Au même titre que n’importe quel autre maquilleur professionnel, le maquilleur artistique, par la force des choses devra nécessairement avoir une certaine créativité, ainsi qu’un sens inné pour l’esthétique ; l’activité requiert une bonne dose d’imagination et aussi la faculté de retranscrire ce que l’on a en tête dans la réalité, ce qui n’est pas toujours évident, loin s’en faut…

Que sa mission consiste à rendre beau une personne résolument laide, ou bien, à l’inverse, qu’on lui demande de rendre moche ou effrayant quelqu’un qui possède à priori un visage très gracieux, le maquilleur artistique devra être d’une rigueur totale et d’une minutie digne de l’horlogerie fine. Parvenir à un rendu réussi, qui parle d’emblée et qui pour autant, parvient à rester tout à fait naturel, ce n’est pas à la portée de n’importe qui, c’est la raison pour laquelle la sélection est rude parmi les meilleurs maquilleurs artistiques sur le marché.

Mais les qualités d’un bon maquilleur artistique ne se cantonnent pas seulement à ses talents graphiques, ni à son coup de pinceau ou de crayon…

En effet, ce dernier devra aussi être très à l’écoute de ce qui lui est demandé, et il devra aussi avoir une très bonne capacité à communiquer, car il est primordial d’échanger de manière constructive entre les différentes équipes, dans un projet artistique. Il est donc vraiment utile, pour ne pas dire primordial d’avoir un très bon relationnel ainsi que de sérieuses qualités humaines pour vous doter de toutes les chances de réussir.... En outre, nous aurions aussi tendance à penser que la maîtrise de l'anglais est très fortement conseillée dans ce métier, notamment dans les milieux spécifiques de la mode (dans lequel bon nombre de mannequins ne parlent tout simplement pas français…) et du 7ème Art (qui là encore est un monde souvent anglophone) ; le fait est que si vous êtes à l’aise en anglais, cela ne pourra que vous ouvrir des portes et ne vous en fermera aucune… A bon entendeur...

En fonction du volume de travail, c’est-à-dire du nombre de maquillages à réaliser en un certain laps de temps donné, il va aussi parfois être capable de tenir les délais et de résister à une certaine forme de pression qui peut s’avérer vraiment très importante ; être amené à devoir maquiller 2, 3 voire 4 ou 5 personnes, dans un créneau horaire relativement court ne doit pas impacter la qualité du travail et il faudra tout simplement faire à la fois vite et bien pour que la logistique du tournage, du concert, du spectacle ou autre se passe sans anicroches.

Enfin et pour finir, un petit tuyau plus particulièrement à l’adresse des néophytes qui veulent entrer dans le métier, il va falloir vous montrer patient ! Avant de vous faire un nom ou quelques références intéressantes dans le métier, il se peut qu’il se passe une ou plusieurs années, alors pour débuter, n’hésitez pas à accepter des rôles d’Assistant Maquilleur par exemple, auprès d’un professionnel chevronné. C’est avec le temps et les rencontres que l’on amasse l’expérience et le bon carnet d’adresses, alors ne lésinez pas sur le travail, car le nerf de la guerre, avant toute autre chose, c’est de pouvoir proposer votre travail, le rendre disponible, lui donner de la visibilité !

Pour en terminer avec cette deuxième partie, voici une petite estimation des revenus qu’un maquilleur artistique est en droit d’espérer dégager une fois son activité lancée. Nous insistons sur le fait que ce n’est qu’un ordre de valeur, une fourchette moyenne, et qu’en aucun cas cela doit être considéré comme ce que vous gagnerez effectivement ; il va sans dire que la notoriété du maquilleur, son expérience et son CV vont aussi influer sur la facture.

D’après les chiffres que nous avons pu recueillir, il faut savoir que pour une journée d’activité à la télévision est facturée entre 160 Euros et 200 Euros brut, pour le cinéma, c’est plutôt de l’ordre de 220 Euros à 280 – 300 Euros par jour ouvré… Il est important de préciser que les revenus sont toujours « gonflés » par rapport à la moyenne lorsque la demande concerne des maquillages spéciaux (cela peut être de fausses blessures, des coiffures très spectaculaires, etc.).

A vrai dire il n’y a pas des milliers de cursus différents pour vous amener à exercer cette profession, car le métier de maquilleur n’existe tout simplement pas en tant que tel dans la réglementation française. Ce métier est considéré comme une composante du métier d’esthéticienne, et c’est la raison pour laquelle il n’existe pas de diplôme d’état de maquilleuse (mais une certification, comme nous le verrons un peu plus tard dans ce contenu) et qu’il n’est pas non plus possible à ce jour de s’inscrire au statut de micro-entrepreneur en tant que maquilleuse (vous ne pourrez le faire qu’à titre d’esthéticienne).

Si la voie n’est donc pas simple, de prime abord, elle peut être empruntée à partir du niveau CAP, avec le CAP Esthétique-Cosmétique-Parfumerie.

Une fois ce dernier en poche, généralement on enchaîne avec un Bac Pro Esthétique-Cosmétique- Parfumerie, que l’on peut ensuite prolonger avec un BTS MECP (Métiers de l’Esthétique-Cosmétique-Parfumerie)… L’ensemble de ces formations aura pour but de vous permettre d’acquérir un socle de connaissance, une sensibilité à l’activité et toutes sortes de savoirs dont il est crucial de bien s’imprégner avant d’envisager la carrière de façon plus sérieuse.

A partir de là, il faut savoir que pour véritablement prétendre à un emploi de Maquilleur ou de Maquilleuse Artistique, il n’y a qu’un seul diplôme reconnu par L’État, qui est la Certification Professionnelle de Maquilleur Artistique, en niveau Bac + 2.

Cette formation est dispensée par l’école Sophie Lecomte et elle s’étale en principe sur 2 années, à moins que vous optiez pour la version accélérée, en un an seulement.

De nombreuses écoles privées telles que Make Up Forever Academy, Fleurimon, ITM ou encore Avant Scène Maquillage proposent des formations qui fonctionnent très bien, et chaque école propose alors son propre programme ainsi que ses spécialités, selon son propre mode pédagogique. Si les écoles privées qui proposent ces formations spécifiques de maquilleur artistique sont relativement nombreuses, certaines proposent des formations très courtes, qui ne s’étalent que sur 2 ou 3 semaines, alors que d’autres offrent la possibilité aux futurs maquilleurs et maquilleuses de se former sur une période de 2 ans.

Il faut bien entendu voir au cas par cas, mais la plupart de ces écoles ont pris le parti de proposer des formations qui touchent à tous les types de maquillage. En se penchant un peu plus près sur ces structures, et pour peu que vous cherchiez à glaner des informations pus poussées, alors vous apprendrez que certaines sont réputées dans l’apprentissage d’un domaine en particulier (comme les effets spéciaux par exemple), et il est parfois utile de fréquenter les forums de discussion afin de se faire une idée vraiment précise et arrêtée sur telle ou telle école. Nous l’avons déjà signalé en début de paragraphe, toutefois nous le répétons car cela a son importance : s’il n’existe pas de diplôme d’État, certaines écoles proposent tout de même une certification qui est reconnue par l’état.

Autant vous le dire de suite, les écoles les plus réputées sont chères, cela ne surprendra personne…

Ne considérez pas que les tarifs que nous vous fournissons ici sont contractuels, mais ils devraient néanmoins vous donner une fourchette assez précise.

En gros, la formation complète d’une à deux années coûtent de 5.000 € et 15.000 € par an, néanmoins sachez qu’il est possible de trouver des financements afin de vous aider à assumer une telle somme.

Les principaux organismes qui financent les formations professionnelles de maquillage artistique sont les suivants, et nous ne saurions trop vous conseiller de les contacter afin de prendre toutes les informations nécessaires :

- le Pôle Emploi

- l’AFDAS (pour les intermittents du spectacle, les auteurs et les salariés de l’audiovisuel)

- AGEFIPH (l’Association nationale de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées. Depuis 1987, elle soutient le développement de l'emploi et le maintien en poste des personnes en situation de handicap dans les entreprises du secteur privé)

- FAFCEA (les Fonds d'Assurance Formation des Chefs d'entreprises artisanales. )

- AGEFICE (les Fonds d'Assurance Formation (FAF) du Commerce, de l'Industrie et des Services : il assure la gestion des fonds issus de la collecte de la Contribution à la Formation Professionnelle )

- les Missions locales

- FONGECIF (les Fonds de Gestion des Congés Individuels de Formation)

Afin de financer votre formation de maquilleuse artistique professionnelle, nous vous conseillons de vous y prendre plusieurs mois à l’avance. Monter le dossier et attendre une validation peut prendre du temps. Pensez à demander de l’aide à votre école qui pourra certainement vous accompagner dans ce processus. 

Il faut savoir pour finir que chaque école possède ses propres conditions d’accès, c’est ainsi que certaines ne demandent aucun diplôme, alors que d’autres exigent un baccalauréat quelle que soit la filière...

Les élèves y apprennent tous les types de maquillage, avec parfois (c’est à vous de vous renseigner…) quelques spécialisations :

- le maquillage type beauté ou type défilé de mode
- le maquillage de scène
- le maquillage pour le cinéma et pour les plateaux TV
- la peinture sur visage et sur corps
- le maquillage spécifique de types effets spéciaux